Alex Ferguson

crédits : Tom Purslow/ Getty Images
crédits : Tom Purslow/ Getty Images

Nationalité : 

Date de naissance : 

31/01/1941

Lieu de naissance : 

Govan

Date de décès : 

Période : 

1986-2013

Arrivé depuis :

Aberdeen

Date d’arrivée :

06/11/1986

2e nomination ?  :

Premier buteur : 

Capitaine le plus utilisé : 

Matchs :

1500

Victoires : 

895

Nuls : 

338

Défaites : 

267

% Victoires :

59,67%

Buts pour : 

2769

Buts contre : 

1404

Pendant plus de 26 ans et 194 jours à la tête de Manchester United, Sir Alex Ferguson a tout gagné dans une domination qu’aucun n’a su égaler. Son empire, qu’il a bâtit de toute pièce, a été propulsé au sommet du football anglais avec ses 39 trophées remportés. Ferguson a laissé de son empreinte du football britannique et du football mondial, devenant le plus grand manager de tous les temps.

1967, l’année où Manchester United remportait son dernier trophée de champion d’Angleterre sous Matt Busby. Depuis, la liste d’entraîneurs ayant échoué ne cesse de s’aggrandir… McGuinness, O’Farrell, Docherty, Sexton, Atkinson… Aucun n’a su assurer le lourd héritage laissé par le premier SIR de l’histoire. Un héritage qui, à force, s’est complètement essoufflé, connaissant quelques hauts mais plus souvent des bas.

Alors que ”big Ron” semblait avoir construit quelque chose de cohérent, son début de saison catastrophique de 1986-1987 pousse le club à le limoger. Manchester United est 21e du championnat et doit désespéremment trouver son sauveur. Un homme est choisi : Alex Ferguson. L’Écossais avait la cote à l’époque. Il était parvenu à mener Aberdeen au sommet de l’Écosse puis de l’Europe en battant le grand Real Madrid en finale de la Coupe des Coupes en 1983. Le profile semble donc idéal et prometteur.

Le 6 novembre 1986, Alex Ferguson pose en plein milieu d’Old Trafford, les bras grands ouverts tel un messie qui est venu redonner vit au Théâtre des Rêves en décomposition. La tâche ne s’annonce pas facile et de nombreux ajustements seront nécessaires. Après avoir été défaits par Oxford (0-2) puis neutralisés par Norwich City (0-0), les mancuniens remporteront leur première victoire avec leur nouvel entraîneur face à QPR grâce à un but du Danois John Sivbaek, premier buteur de l’ère Ferguson. Dans une lutte sans relâche pour éviter la relégation, Ferguson parvient à mener Manchester United à la 11e place du championnat. L’objectif étant désormais atteint, débute ensuite une longue période reconstruction. Plusieurs joueurs vieillisants seronts vendus et plusieurs renforts viendront s’ajouter à l’effectif à la fin de ces années 80s. La toute première arrivée de l’Écossais est celle de l’expérimenté Viv Anderson, suivi de son compatriote Brian McClair. Dans les autres grands noms à citer, il y a des joueurs tels que Steve Bruce, Gary Pallister, Paul Ince, Jim Leighton, Lee Sharpe, … et surtout le grand retour de Mark Hughes.

Pourtant, et ce malgré ce recrutement conséquent, l’équipe a du mal à afficher de la régularité et à performer. 2e en 1987-1988 puis 11e la saison suivante, Ferguson n’a plus le droit à l’erreur et sa tête est mise à prix. Une partie des fans veulent son départ et la pression se fait de plus en plus grande. Certains lui reprochent même de trouver systématiquement des excuses à ces mauvais résultats. En 1989-1990, Manchester United termine 13e mais forte heureusement, cette saison sera sauvée par un succès en FA Cup, grâce notamment à un excellent Mark Robins qui est surnommé depuis comme étant le sauveur du job d’Alex FergusonEn effet, avant cette victoire, Fergie était avec le couteau sous la gorge et son poste ne tenait plus qu’à un fil.

Ce premier trophée remporté est synonyme de libération pour l’Écossais et ses hommes qui continueront sur leur lancée la saison suivante. En championnat, l’équipe relève légèrement la tête et finit 6e. En League Cup, la finale est atteinte mais sera perdue face à Sheffield Wednesday. Il ne reste donc plus que la Coupe des Coupes dont les Red Devils iront jusqu’en finale face au grand FC Barcelone, récent champion d’Espagne. Grâce à un double exploit de Mark Hughes face à son ancien club, Manchester United remporte le trophée. Quelques mois plus tard, c’est la SuperCup qui viendra s’ajouter avec une victoire 1-0 face à l’Étoile Rouge de Belgrade. L’équipe prend forme petit à petit et devient de plus en plus compétitive avec les ajouts de Peter Schmeichel, Denis Irwin, Andrei Kanchelskis et Paul Parker. Néanmoins, une seule pièce semble encore manquante à ce magnifique puzzle constitué. Ce vide, il sera comblé par l’arrivée d’Éric Cantona.

Le Français est transféré depuis le rival Leeds United avec qui il a été champion en 1992 après une lutte intense avec Manchester United qui finira par lâcher prise, finissant 2e. Ferguson profitera des relations compliquées entre l’attaquant et son entraîneur, Howard Wilkinson, pour venir le dénicher contre à peine 1,2M£. Portée par l’attaquant Français, l’équipe devient pratiquement imbattable et terrasse tout sur son chemin, montrant une force de caractère prête à toute épreuve. En avril 1993, la démonstration à ce sujet est la plus frappante. Malmené par Sheffield Wednesday à Old Trafford, United n’a pas le droit à l’erreur. Steve Bruce, par deux fois de la tête à la 86e et 96e minute, vient offrir une victoire 2-1 très importante qui assure la première place en Premier League. C’est de là que prendra son origine le célèbre terme ”Fergie Time”. Finalement, après plus de 26 ans d’attente, Manchester United remporte son premier championnat d’Angleterre et soulève son trophée sous les yeux émus de Sir Matt Busby qui décèdera quelques mois plus tard. La machine mancunienne est désormais lancée ! 

Dans le même temps, la ”Class of 92” (Ryan Giggs, Paul Scholes, David Beckham, Gary Neville, Nicky Butt, Phil Neville), cette célèbre génération élevée par Éric Harrison, prend de plus en plus de place dans le groupe. Ferguson n’a pas peur de faire confiance aux jeunes, surtout quand ils sont aussi talentueux. Ce choix lui vaudra de nombreuses critiques mais sur le terrain la réponse est toute trouvée… Dans cette dose de jeunesse vient s’ajouter l’expérience des Roy Keane (qui deviendra l’un des plus grands capitaines de tous les temps), Andy Cole, Ronny Johnsen ou encore David May. 1993, 1994, 1996, 1997, Manchester United entame sa domination anglaise et prend de plus en plus de place face à ses concurrents. Parmi eux se trouve Liverpool que Ferguson tient dans son viseur. À son arrivée, les Scousers en étaient à 16 titres de champions. Manchester United n’en comptait que 7. Il sortira plus tard cette célèbre phrase :

Mon objectif est de faire descendre Liverpool de son p**** de piédestal.

Vient ensuite cette saison historique de 1998-1999. Jamais, au grand jamais un club n’avait réussi l’exploit de réaliser un triplé historique jusque-là. Mais c’est sans compter sur Alex Ferguson qui pulvérise tous les records sur son passage. La Premier League et la FA Cup sont assurées. Il ne manque plus que la Ligue des Champions pour clôturer cette saison en beauté. Face au Bayern Munich, les Red Devils sont en grande difficulté et souffre tout au long de la rencontre en étant menés rapidement 0-1. Ferguson utilise ses derniers atouts en faisant monter au jeu Teddy Sheringham et Ole Gunnar Solskjaer. Dans le temps additionnel, les deux attaquants vont successivement offrir une victoire inespérée avec des buts à la 91e et 93e minute dans le traditionnem Fergie Time. Manchester United vient de réaliser ce que personne n’avait jamais fait auparavent. Ces deux buts victorieux dans le temps additionnel et ce triplé historique fait entrer le club un peu plus dans la légende. Remercié pour son apport au football britannique, Alex Ferguson est ensuite anobli par la Reine Elizabeth II, portant désormais le titre de SIR. Dans la continuité de cet exploit, c’est ensuite le three-peat (3 titres de suite dans une compétition) qui est réalisé avec les championnats remportés en 2000 et 2001.

Pourtant, la machine semble perdre de sa splendeur au début du 21e siècle. De plus, deux autres équipes londoniennes mettent de plus en plus la pression. D’un côté, les Gunners d’Arsenal, menés par le redoutable et expérimenté Arsène Wenger avec qui débute une rivalité historique. De l’autre, le Blues de Chelsea, menés par le très prometteur et arrogant José Mourinho qui a tout à prouver. Au cours de cette période, les résultats sont moins flamboyants et Ferguson envisageait même d’arrêter sa carrière après un dernier titre de champion en 2003. Ravisé par sa femme, il retrousse ses manches et entame une période de reconstruction pour faire face à la concurrence. Wayne Rooney, Cristiano Ronaldo, Edwin Van Der Sar, Michael Carrick, Nemanja Vidic, Patrice Evra, Ji-Sung Park… Ces renforts de taille permettront à Manchester United d’entamer une nouvelle domination et de remporter la Premier League en 2007, 2008 et 2009, concluant un nouveau three-peat ! En mai 2008, une nouvelle occassion de grimper sur le toit de l’Europe se profile lorsque les Red Devils doivent faire face à Chelsea sous une pluie diluvienne à Moscou. Après une lutte intense jusqu’à des prolongations où aucune des deux équipes ne parviennent à prendre le dessus, Ferguson doit affronter la terrible séance des tirs au but. Seul Ronaldo, son ”fils” qui était impérial jusque-là, chute face à Petr Cech. Et puis, comme un cadeau tombé du ciel, Terry glisse sur sa frappe qui se termine sur le poteau avant qu’Anelka ne s’incline face à Edwin Van Der Sar. Manchester United vient officiellement de remporter la 3e Coupe d’Europe de son histoire, 40 ans après le tout premier sacre face au Benfica, 50 ans après la tragédie de Munich.

Ferguson a tout conquis, tout remporté, mais un seul objectif n’est pas encore atteint. Celui de devenir le club le plus titré d’Angleterre. Entre-temps, des concurrents ont été matés, Ronaldo est parti au Real Madrid pour une somme astronomique de 94M£, les Reds ont été rattrapés en 2009 (18 titres chacun) et un voisin se fait de plus en plus bruyant : Manchester City. L’équipe arrive progressivement dans une fin de cycle mais parvient à garder le rythme malgré les deux défaites décevantes en finale de la Ligue des Champions en 2009 et 2011 et les rares exploits en Premier League de Chelsea (2010) et Manchester City (2012). En 2010-2011, les Red Devils iront chercher leur 19e titre de champions d’Angleterre et passent officiellement devant Liverpool.

Pourtant, beaucoup voyaient l’Écossais s’écrouler face aux Citizens dont l’argent leur ont permis de construire une équipe de plus en plus compétitive. Mais Ferguson ne s’arrêtera pas de si bon chemin. Pour sa dernière à la tête du club en 2012-2013, après un dernier coup de poker en recrutant sa Majesté Van Persie, le manager le plus décoré de l’histoire du football britannique ira chercher son 13e titre de champion d’Angleterre, le 20e dans l’histoire du club, le dernier en date au moment où ces lignes sont écrites. 

Alex Ferguson a répondu présent aux nombreux défis qui ont été mis sur sa route. Après plus de 1500 matchs à la tête du club, le moment était venu pour lui de d’enlever sa couronne et de trouver du repos bien mérité auprès de sa famille. L’esprit de la victoire, de la gestion et de la loyauté envers le club, ses joueurs et son staff ont été des éléments clés dans sa réussite légendaire. Et même si il s’est confronté à de nombreux adversaires; de nombreux journalistes; de nombreux joueurs, tous éprouvent aujourd’hui un profond respect pour tout ce qu’il a accompli. Dans l’histoire du club, seuls 3 hommes ont remporté un titre de champion d’Angleterre (Mangnall, Busby et Ferguson), seuls 2 hommes ont connu une longévité de plus de 20 ans, et seul SIR Alex Ferguson a connu autant de succès et placé Manchester United tout en haut de l’échelle mondiale, faisant du club une institution.

Alex Ferguson, c’est aussi : 

– Record de championnats remportés (13)

– Record de titres remportés (38)

– Il a été élu 27 fois ”Manager of the month” et 11 fois ”Manager of the year

– Record de longévité (26 ans et 194 jours)

– Élu 1 fois entraineur de l’année UEFA en 1999

– Élu ”Président de la FIFA” en 2011

– Élu meilleur entraineur du 21e siècle en 2012

Alex Ferguson est également le papa de Darren Ferguson qui a évolué au club pendant quelques saisons.

PREMIER LEAGUE (13) : 1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001, 2003, 2007, 2008, 2009, 2011, 2013
FA CUP (5) : 1990, 1994, 1996, 1999, 2004
LEAGUE CUP (4) : 1992, 2006, 2009, 2010
COMMUNITY SHIELD (10) : 1990 (P), 1993, 1994, 1996, 1997, 2003, 2007, 2008, 2010, 2011
LIGUE DES CHAMPIONS (2) : 1999, 2008
SUPERCUP UEFA (1) : 1991
COUPE DES COUPES (1) : 1991
COUPE DU MONDE DES CLUBS (1) : 2008
COUPE INTERCONTINENTALE (1) : 1999
P* = PARTAGÉ