Matt Busby
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Matt Busby, ou plutôt SIR Matt Busby, a été l’entraîneur de Manchester United pendant plus d’un quart de siècle. De la tragédie de Munich au succès européen de Wembley; des Busby Babes à la Holy Trinity, l’Écossais aura tout connu et s’est revélé comme étant une légende absolue du club et le père fondateur d’une philosophie qui voyagera à travers le temps.
Tout commence le 15 février 1945, quelques mois avant la fin de la terrible Seconde guerre Mondiale au cours de laquelle Matt Busby a été officier dans l’armée. Dans les bureaux des dirigeants mancuniens, l’Écossais se présente pour une réunion de la plus haute importance. Louis Rocca, un des directeurs du club et ami de Busby, était parvenu à le convaincre de venir discuter pour éventuellement prendre en charge l’équipe. L’offre devait être intéressante, car quelques kilomètres plus loin, Manchester City et Liverpool ont déjà effectué des propositions pour le même poste. Busby met ses conditions et exige qu’il soit élu avec un contrôle total dans la gestion de l’équipe. De plus, Busby émet l’idée d’intégrer une philosophie qui restera à jamais dans les veines du club : recruter local et former ses propres jeunes pour le futur. La direction accepte le deal et Matt Busby devient alors officiellement manager de Manchester United.
Avec de telles exigences, n’ayant aucune expérience et arrivant dans un milieu très compliqué compte tenu du passé du club, Busby n’a pas le droit à l’erreur et doit performer rapidement. Pourtant, quelques points néfastes et non-négligeables sont à souligner au tout début de son mandat. Le premier problème se situait au niveau de l’infrastructure. Old Trafford ayant été détruit sous le bombardement allemand, United doit évoluer au Maine Road, propriété de Manchester City. Le second est d’ordre financier. La guerre et les résultats réalisés avant le conflit ont été des points noirs dans l’économie du club. C’est donc avec ces deux contraintes que Busby doit débuter à la tête des Red Devils, ce célèbre surnom qu’il donnera le premier, en réfèrence à l’équipe de Rugby de Salford.
Pourtant, la première saison est très encourageante puisque Manchester United termine à une très belle 2e place, mené par le ”Famous fives” (Jack Rowley, Charlie Mitten, Johnny Morris, Stan Pearson et Jimmy Delaney), son capitaine Johnny Carey, l’excellent Allenby Chilton et les jeunes promesses comme Henry Cockburn, Jack Crompton ou Aston Snr. De plus, Busby peut également compter sur l’aide inestimable de Jimmy Murphy, son emblématique assistant qui s’occupe de former les jeunes. À la fin de ces années 40s, Manchester United termine 3 fois sur 4 à la 2e place du championnat anglais. La régularité est présente mais n’est pas encore suffisant que pour passer le cap supplémentaire. Néanmoins en 1948, les Red Devils parviendront à se hisser jusqu’en finale de la FA Cup. Après Aston Villa, Charlton, Liverpool, Preston et le Derby County, c’est au tour de Blackpool d’être défait. Avec une victoire 4-2, Manchester United remporte sa première FA Cup depuis 1909.
Puis vient le début des années 50s et l’entame d’une nouvelles ère. Après quelques années de recrutement et de formation, Manchester United développe son propre noyaux de jeunes près à décoller en équipe première. C’est cette fameuse génération des ”Busby Babes” qui éclore, prête à succéder aux plus vieillisants. Dans le même temps, les Red Devils réussiront enfin à atteindre le titre de champion d’Angleterre en 1952 après plus de 41 ans d’attente. C’est suite à ce succès que la longue liste des juniors intégrant le groupe professionnel débute. Bobby Charlton, Duncan Edwards, Eddie Colman, Tommy Taylor, Jackie Blanchflower, Dennis Viollet, Bill Foulkes, David Pegg,… La nouvelle et fraîche armada est prête à tout conquérir ! Dans une voie rythmée par les succès avec le championnat d’Angleterre remporté en 1956 et 1957, Manchester United découvre aussi la Coupe d’Europe pour la première fois de son histoire. La jeune équipe mancunienne est loin d’être ridicule et ira jusqu’en demi-finale en 1957, éliminée par le Real Madrid de Di Stéfano, futur champion. Vient ensuite cette saison 1957-1958 où l’équipe retente sa chance jusqu’à ce fameux mois de février 1958…
Après s’être déplacé à Belgrade où les Busby Babes s’étaient qualifiés dans la douleur, le chemin du retour se transforme en un véritable cauchemar. L’avion transportant l’équipe se crash à Munich et 8 joueurs sont morts sur le coup, ainsi que Walter Crickmer, grande figure de l’époque. De son côté, Matt Busby est extirpé des débrits par Harry Gregg, considéré aujourd’hui comme “le sauveur de Munich”. L’entraîneur Écossais, est entre la vie et la mort et devra rester en soin intensif pendant plus de 2 mois. Lorsque sa situation semble se stabiliser, il déclare ne plus jamais vouloir reprendre sa fonction, se sentant responsable des vies perdues. Pendant ce temps, c’est Jimmy Murphy qui se charge de reprendre l’équipe décimée qui ira jusqu’en finale de la FA Cup (perdue contre Bolton) et qui sera éliminée encore une fois en demi-finale de la Coupe d’Europe, par le Milan AC. Et puis finalement, le 23 août 1959, Manchester United s’impose 5-2 face à Chelsea avec le grand retour de Matt Busby sur son banc. Sa femme en grande partie l’a convaincu de se battre pour ceux qui ont disparu; de se battre pour tout ce qu’il a commencé à construire; de se battre pour ce club qu’il a transformé depuis son arrivée. L’Écossais entame alors un début de reconstruction avec une détermination incroyable.
En 1963, 5 ans après le drame, Manchester United s’impose 3-1 face à Leicester City et remporte la FA Cup, grâce notamment à un doublé de David Herd. Ce trophée sauve la saison des Mancuniens qui est désastreuse. En effet, l’équipe termine 19e du championnat à 3 points de la relégation. Mené ensuite par la Trinity qui prend forme, composée de l’inépuisable Bobby Charlton, du génie George Best et du King écossais Denis Law, Manchester United retrouve peu à peu la voie du succès et une équipe très compétitive. En 1965 et 1967, les 6e et 7e titre de champion d’Angleterre dans l’histoire du club sont acquis et la Coupe d’Europe est retrouvée. Éliminé à nouveau en 1/2 finale, par le Partizan Belgrade en 1966, l’erreur ne sera pas commise une quatrième fois et Matt Busby enmène son équipe en finale face au Benfica en 1968. Dans une rencontre très serrée face aux Lisboètes, les Red Devils l’emportent 4-1 en prolongation grâce à un doublé de Charlton et des buts de Best et Brian Kidd. 10 ans après la tragédie, Matt Busby parvient enfin à décrocher ce trophée tant attendu, achevant l’oeuvre de sa vie : Manchester United devient alors le premier club anglais à soulever ce trophée. En ayant vu Bobby Charlton soulever la coupe, Busby déclare :
”Quand Bobby a pris la coupe, ça m’a purifié, ça a atténué la culpabilité d’aller en Europe. C’était ma justification”.
Cette image de Charlton avec la coupe aux grandes oreilles dans ses mains est tout un symbole pour les Busby Babes qui ont été fauchés en pleine gloire et qui sont désormais entrés dans la légende pour l’éternité.
Après ce triomphe européen, Busby sent que la fin approche. En 1969, il tire sa révérence et laisse sa place au très jeune Wilf McGuinness qu’il a lui même formé en tant que joueur. Trop inexpérimenté, McGuinness ne parvient pas à entretenir le lourd héritage qui lui est laissé. Busby prend la décision de le retirer de ses fonctions et revient pour une dernière pige en attendant que le succèsseur soit trouvé. Il reste en place de manière temporaire, terminant la saison 1970-1971 où l’équipe s’adjuge une 8e place. Frank O’Farrell est ensuite mis à la tête de l’équipe et le SIR peut se retirer peu à peu.
Ce titre honorifique, il l’a reçu en 1993 en mémoire à tout ce qu’il a accompli, que ça soit pour Manchester United mais aussi pour le football britannique. Car oui, SIR Matt Busby a laissé de son empreinte. Une empreinte encore présente aujourd’hui du côté de Manchester, avec cette richissime Academy qui continue de produire les nouveaux talents locaux de demain. La même année, il voit une dernière fois le Manchester United retrouver les joies du succès à l’issue de cette saison 1992-1993, enmené par un compatriote du nom d’Alex Ferguson, qui semble suivre sa voie. Le club avait dû attendre plus de 26 ans, soit depuis 1967 sous Sir Matt Busby, pour enfin retrouver le sommet du football anglais. Le 20 janvier 1994, la légende SIR Matt Busby s’éteint à l’âge de 84 ans.
TOTAL MATCHS | VICTOIRES | NULS | DÉFAITES | BUTS POUR | BUTS CONTRE | %WIN | |
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Ligue | 971 | 480 | 230 | 261 | 1938 | 1357 | 49.43 |
FA Cup | 100 | 58 | 20 | 22 | 215 | 117 | 58 |
League Cup | 4 | 1 | 1 | 2 | 7 | 9 | 25 |
FA Community shield | 7 | 3 | 2 | 2 | 17 | 15 | 42.86 |
Ligue des Champions | 39 | 25 | 7 | 7 | 98 | 40 | 64.09 |
Europa League | 11 | 6 | 3 | 2 | 29 | 10 | 54.55 |
Coupe des Coupes | 6 | 3 | 1 | 2 | 15 | 11 | 50 |
SuperCup | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Coupe du Monde des Clubs | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Coupe Intercontinentale | 2 | 0 | 1 | 1 | 1 | 2 | 0 |
total | 1140 | 576 | 265 | 299 | 2320 | 1561 | 50.53 |
Ligue | FA cup | League Cup | FA Community Shield | Ligue des Champions | Europa League | Coupe des Coupes | SuperCup | Coupe du Monde des clubs | Coupe Intercontinentale | |
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1945-1946 | 4e tour | |||||||||
1946-1947 | 2e | 4e tour | ||||||||
1947-1948 | 2e | Vainqueur | ||||||||
1948-1949 | 2e | 1/2 finale | Finaliste | |||||||
1949-1950 | 4e | 6e tour | ||||||||
1950-1951 | 2e | 6e tour | ||||||||
1951-1952 | Vainqueur | 1e tour | ||||||||
1952-1953 | 8e | 5e tour | Vainqueur | |||||||
1953-1954 | 4e | 3e tour | ||||||||
1954-1955 | 5e | 4e tour | ||||||||
1955-1956 | Vainqueur | 3e tour | ||||||||
1956-1957 | Vainqueur | Finaliste | Vainqueur | 1/2 finale | ||||||
1957-1958 | 9e | Finaliste | Vainqueur | 1/2 finale | ||||||
1958-1959 | 2e | 3e tour | ||||||||
1959-1960 | 7e | 5e tour | ||||||||
1960-1961 | 7e | 4e tour | 2e tour | |||||||
1961-1962 | 15e | 1/2 finale | ||||||||
1962-1963 | 19e | Vainqueur | ||||||||
1963-1964 | 2e | 1/2 finale | Finaliste | 1/4 finale | ||||||
1964-1965 | Vainqueur | 1/2 finale | 1/2 finale | |||||||
1965-1966 | 4e | 1/2 finale | Partagé | 1/2 finale | ||||||
1966-1967 | Vainqueur | 4e tour | 1er tour | |||||||
1967-1968 | 2e | 3e tour | Partagé | |||||||
1968-1969 | 11e | 6e tour | 1/2 finale | Finaliste | ||||||
1970-1971 | 8e | 3e tour |
LEAGUE DIVISION ONE (5) : 1952, 1956, 1957, 1965, 1967
FA CUP (2) : 1948, 1963
COMMUNITY SHIELD (5) : 1952, 1956, 1957, 1965 (P), 1967 (P)
COUPE D’EUROPE (1) : 1968
P* = PARTAGÉ
Allen, Reg
Anderson, Willie
Aston Jnr, John
Aston Snr, John
Ball, John
Berry, Johnny
Best, George
Birkett, Clifford
Brich, Brian
Blanchflower, Jackie
Bogan, Thomas
Bond, James
Bradley, Warren
Brennan, Shay
Briggs, Ronnie
Buckle, Edward
Burke, Ronald
Burns, Francis
Byrne, Roger
Cantwell, Noel
Carey, Johnny
Carolan, Joseph
Cassidy, Lawrence
Charlton, Bobby
Chilton, Allenby
Chisnal, Phil
Cockburn, Henry
Colman, Eddy
Connelly, John
Cope, Ronald
Crerand, Paddy
Crompton, Jack
Crowther, Stan
Dawson, Alex
Delaney, Jimmy
Doherty, John
Downie, John
Dunne, Patrick
Dunne, Tony
Edwards, Duncan
Edwards, Paul
Fitzpatrick, John
Foulkes, Bill
Gaskell, David
Gibson, Don
Giles, Johnny
Goodwin, Frederick
Gowling, Alan
Greaves, Ian
Gregg, Harry
Harrop, Robert
Haydock, Frank
Herd, David
Heron, Thomas
James, Steve
Jones, Mark
Jones, Ernest
Kidd, Brian
Kopel, Frank
Law, Denis
Lawton, Norbert
Lewis, Edward
Lowrie, Thomas
Lynn, Samuel
McGlen, William
McGuinness, Wilf
McIlvenny, Edward
McMilan, Samuel
McNulty, Thomas
McShane, Harry
Mitten, Charlie
Moir, Ian
Moore, Graham
Morris, Johnny
Morgan, Willie
Morgans, Kenny
Nicholson, James
Noble, Bobby
O’Neil, Thomas
Olive, Les
Pearson, Mark
Pearson, Stan
Pegg, David
Pinner, Michael
Quixall, Albert
Redman, William
Rimmer, Jimmy
Rowley, Jack
Sadler, David
Sartori, Carlo
Scanlon, Albert
Setters, Maurice
Stepney, Alex
Stiles, Nobby
Taylor, Ernie
Taylor, Tommy
Tranter, Wilfred
Viollett, Dennis
Walker, Dennis
Warner, Jack
Webster, Colin
Whelan, Liam
Whitefoot, Jeff
Wood, Ray