Ryan Giggs

Crédits : Laurence Griffiths/Getty Images
Crédits : Laurence Griffiths/Getty Images

Poste : 

Ailier

Nationalité : 

Sélection sportive : 

Date de naissance : 

29/11/1973

Lieu de naissance : 

Canon

Date de décès : 

Période : 

1992-2014

Arrivé depuis :

Formé au club

Date d’arrivée/Contrat pro :

29/11/1990

Date de départ : 

19/05/2014

Débuts : 

Premier but  : 

Numéros portés :

2, 4, 8, 11, 12, 13, 14

Apparitions : 

963

Buts : 

168

Clean Sheets :

Ryan Giggs est le joueur le plus capé de l’histoire du club avec ses 963 apparitions.

Dans la longue, très longue histoire de Manchester United, nous pouvons trouver des joueurs talentueux, rapides, précoces, efficaces, virevoltants, techniques, fair-play, courageux, charismatiques… Et nous trouvons aussi Ryan Giggs, qui réunit tous ces superlatifs.

Ce n’est qu’adolescent que le Gallois de naissance arrive à l’Academy des Red Devils, alors qu’il évolue à… Manchester City. Le jour de ses 14 ans, Sir Alex Ferguson himself se présente au domicile des parents de Ryan Giggs en compagnie du recruteur Joe Brown afin de lui offrir un contrat de deux ans. Parmi les discussions, celles de devenir professionnel sous trois ans séduit fortement le très jeune ailier. Cette décision marquera le reste de sa vie.

Emblème de la génération 92, l’ailier fait partie de ces teenagers lancés dans le grand bain par le manager écossais qui était à la recherche d’un renouvellement complet de son équipe pour revenir au premier plan. Le 2 mars 1991, il effectue ses débuts face à Everton à l’âge de 17 ans. Chose promise, chose dûe. C’est le 1er de ses 963 matches disputés sous le maillot de Red Devils. Un record. Le feu follet impressionne, par ses courses déroutantes, ses dribbles incisifs et sa fougue, devenant un membre régulier. Pour ne pas brûler les ailes de son très jeune prodige, Ferguson lui fait alterner les matchs entre la première et la réserve, ce qui lui permet de remporter la Youth cup en 1992. Dépassés in extremis par Leeds au classement pour le titre en championnat, Ferguson se montre patient et protecteur vis-à-vis de ses ouailles.

Le phénomène est né, la médiatisation qui l’accompagne aussi. Giggs reste sobre dans son approche. Il n’y a que le ballon rond et le rectangle vert qui comptent. Reconnu par George Best, puis Bobby Charlton, les attentes se font toujours plus grandes et son concrétisées, en 1993, par un premier titre de champion remporté. Le Gallois devient un titulaire à part entière sur l’aile gauche de United. Renforcée par l’arrivée d’Eric Cantona, l’équipe devient de plus en plus forte au fur et à mesure que ses gamins grandissent et s’imposent. Pas de doute, MU est de retour sur le devant de la scène et recommence à faire peur. Ryan Giggs, lui, représente cette ambition froide : être le meilleur et remporter des titres, avec exigence et détermination.

Après plusieurs titres (1993, 1994, 1996, 1997), plusieurs Cup (1994, 1996) et League Cup (1992) remportés, un objectif lui échappe encore : la Ligue des Champions. La saison 1998-1999 fera office de baptême dans ce domaine et restera dans l’Histoire du club comme historique, avec un triplé encore à ce jour inégalé : Premier League – FA Cup – Ligue des Champions. Giggs, notamment par son but égalisateur à domicile face à la Juventus en demi-finales participera grandement au succès de son équipe, de même qu’en finale, alors qu’il adresse la passe décisive sur une frappe ratée à Teddy Sheringham pour le but égalisateur. Dans l’épopée de la FA Cup, il s’illustre également en 1/2 finale face aux Gunners de Wenger… Au terme d’une chevauchée légendaire, il vient inscrire le but de la qualification en prolongation, détruisant la défense des Gunners à lui seul. Un but qui est considéré par beaucoup comme LE plus beau but de l’histoire du football anglais.

Devenu leader de l’équipe, l’après-triplé se montre plus compliqué. Peu à peu, l’équipe arrive en fin de cycle, certains noms de la génération dorée quittent le club (Butt, Beckham, Phil Neville). En 2004, il dépasse la barre des 600 matches disputés, entrant dans un trio fermé avec Bobby Charlton et Bill Foulkes. Prenant de l’âge, Ferguson garde un œil sur son joueur et le préserve, en recrutant des hommes capables d’entrer en rotation avec lui (Park Ji-Sung, Cristiano Ronaldo, Nani…).

Ce renouveau, porté par de nouveaux jeunes joueurs talentueux, permet à United d’avoir de nouvelles prétentions sur la scène européenne. Un nouveau cycle est lancé et Giggs ne laisse pas sa part aux jeunes loups venus lui prendre sa place. Le 21 mai 2008, il est même titulaire en finale de Ligue des champions, à l’âge de 34 ans, dépassant par la même occasion Sir Bobby Charlton au nombre de matches disputés sous le maillot rouge des Red Devils. Plus de 120 minutes plus tard, sous une pluie battante, il inscrit son tir au but et voit son équipe monter de nouveau sur le toit de l’Europe.

L’âge avançant, Ferguson repositionne son protégé au cœur du jeu. Moins rapide, le Gallois s’adapte et utilise davantage sa vision du jeu, sa science du placement. Passé d’ailier gauche à numéro 10, puis de numéro 10 à box to box par moment, la longévité du numéro 11 devenu mythique impressionne. Il assiste même au départ de son entraîneur de toujours en 2013, puis au limogeage de son successeur 10 mois plus tard pour se voir confier les rennes de l’équipe dans un ultime tour d’honneur, devenant le second joueur-entraineur de l’histoire après Lal Hilditch (1926-1927). Comble de la classe, Giggs achève sa carrière de joueur en se faisant lui-même entrer en jeu, du jamais vu dans l’époque moderne.

Ce joueur, grandiose, aura marqué 2 générations de fans, laissé une marque indélébile dans le cœur et l’esprit des spectateurs du monde entier. Même ses adversaires lui ont vouer une admiration sans bornes comme en témoigne la déclaration d’Alessandro Del Piero : « c’est embarrassant à dire, mais je n’ai pleuré que deux fois en regardant un joueur de football. La première fois, c’était Roberto Baggio, la seconde pour Ryan Giggs ».

Nous aussi, il nous aura fait rêver, sauter de joie et pleurer. Élu meilleur joueur de l’Histoire du club par les fans en 2011, Ryan Giggs n’aura connu qu’un seul club, qu’un seul stade, le Théâtre des rêves où il aura participé à écrire un pan entier de notre glorieux passé, toujours avec classe et fair-play, comme en témoignent ses 24 saisons sans avoir été expulsé une seul fois du terrain.

Un tel joueur ne se reverra probablement jamais, nous aurons toujours la fierté de le cité parmi nos greatest : « Ryan Giggs, Running Down the Wing, Feared by the Blues, Loved By the Reds ».

SAISONLIGUEFA CUPLCFA CSLDCELSUPERCUPCDCCICDM CLUBSTOTAL
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1990-19912100000000000000000021
1991-1992384308300000010100000517
1992-19934192220000010000000004611
1993-199438137183104000000000005817
1994-1995291710010320000000000404
1995-199633117120000020000000004412
1996-1997263300010720000000000375
1997-1998298200010510000000000379
1998-19992436210109500000000004110
1999-20003060000001110000101020447
2000-20013152000101120000000000457
2001-20022571000101320000000000409
2002-200336832500015400000000005914
2003-2004337500010810000000000478
2004-2005325401110620000000000448
2005-2006273213000510000000000375
2006-2007304600000820000000000446
2007-2008313200011900000000000434
2008-20092822041101110000000010474
2009-2010255102110310000000000327
2010-2011252311010810000000000384
2011-2012252201100312000000000334
2012-2013222411200500000000000325
2013-2014120002010700000000000220
total67211474124112141151295010101030963155
PREMIER LEAGUE (13) : 1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001, 2003, 2007, 2008, 2009, 2011, 2013
FA CUP (4) : 1994, 1996, 1999, 2004
LEAGUE CUP (3) : 1992, 2006, 2009
COMMUNITY SHIELD (9) : 1993, 1994, 1996, 1997, 2003, 2007, 2008, 2010, 2013
LIGUE DES CHAMPIONS (2) : 1999, 2008
SUPERCUP UEFA (1) : 1991
COUPE DU MONDE DES CLUBS (1) : 2008
COUPE INTERCONTINENTALE (1) : 1999