George Best
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Il y a une célèbre phrase qui dit : ”Pelé good, Maradona Better, George Best”. 3 joueurs, 3 légendes mais l’enfant de Belfast est celui qui sortait le plus naturellement du lot. Humiliation de ses adversaires, touché de balle proche de la perfection, vitesse de course, des percussions sensationnelles, des cassages de reins inoubliables, des buts exceptionnels, des amours de passe, le sens de la punchline… George Best savait tout faire. Un talent hors du commun, la première rockstar du football britannique, le premier grand numéro 7 de l’histoire de Manchester United, une légende absolue…
Son histoire commence au début des années 60s lorsque George Best, à peine âgé de 15 ans tâpe dans l’oeil de Bob Bishop, célèbre recruteur de Manchester United. Ce dernier, sûr de lui, envoie un télégramme à Matt Busby lui disant : ”Je pense avoir trouvé un génie. Signez-le !” L’entraîneur Écossais et Joe Armstrong, le chef du recrutement, s’empressent alors de faire traverser la mer à l’enfant de Belfast qui rejoint l’équipe junior du club. Cependant, les premiers pas ne sont pas faciles pour lui. En effet, seulement quelques jours après son arrivée, le mal du pays l’oblige à retourner à son domicile où son père parvient à le rassurer et le fait revenir sur sa décision. Best est alors plus motivé que jamais et signe d’abord comme apprenti en 1961 puis professionnel en mai 1963.
Chaque geste, il les travaillait à la perfection et se lançait des défis de les réussir jusqu’à qu’ils soient maitrisés. Le talent naturel saute aux yeux, et accouplé à une bonne dose de travail, George Best devenait un monstre dès le plus jeune âge. Puis vient les grands débuts en septembre 1963 face à West Bromwich. À peine âgé de 17 ans, le gamin semble très frêle, trop gentil et pourtant… Le jeune homme savait de quoi il était capable et les défenseurs adverses allaient vite s’en rendre compte aussi. Petit pont, passement de jambe, percutant et décisif, Best tape dans l’oeil de Matt Busby qui s’aperçoit très vite qu’il a un gamin en or… Rapidement, son nom est sur toutes les lèvres tant le jeune Nord-Irlandais impressionne sur le terrain avec une facilité déconcertante. Au fil des matchs, des semaines et des mois, Best enchaîne les très bonnes performances et devient pratiquement incontournable d’une équipe déjà composée de grands joueurs comme Bobby Charlton, Denis Law, Pat Crerand, Nobby Stiles, Bil Foulkes ou encore David Herd.
Best devient la nouvelle star de l’équipe, voir même une rockstar, attirant toutes les filles et les fans partout où il allait. Cela pouvait agacer ses coéquipiers, mais ils savaient qu’il pouvait mener Manchester United vers les sommets. En 1965 justement, il remporte son premier trophée de champion d’Angleterre. La saison suivante, Manchester United retrouve l’Europe et se déplace à Benfica lors du 1/4 de finale. Inarrêtable et proposant une prestation XXL, Best s’offre un doublé et voit son équipe l’emporter largement sur le score de 5-1. Regagnant l’avion pour le retour, sombrero sur la tête, sourire jusqu’aux oreilles, il se voit attribué le surnom de ”O Quinto Beatle” par les médias portugais. Cette fois, la réputation du 5e Beatle ne touche plus uniquement le Royaume-Uni mais l’Europe toute entière. En 1966, il voit également Bobby Charlton devenir Ballon D’or après Denis Law en 1964. Le Belfast Boy semble désormais prêt à suivre les traces de ses deux ainés et ce n’est qu’une question de temps…
À eux 3, le trio va devenir légendaire formant la ”Holy Trinity” et mener Manchester United vers un nouveau succès national en 1967. Best va littéralement exploser lors de cette saison 1967-1968. Enchainant les récitals offensifs, les compilations de dribbles et les buts (32 en 53 matchs) George Best mène Manchester United jusqu’en finale de la Coupe d’Europe de 1968 face au Benfica. Bien que buteur pour les Red Devils en prolongation, ce match peut-être souligné comme l’un de ses rares grands rendez-vous manqués, affichant une prestation assez pauvre. Néanmoins, ce nouveau succès ajouté au palmarès lui vaudra la renommée internationale en étant élu à son tour Ballon d’Or en 1968, propulsé au sommet du football européen.
Fort de son succès, Best entre ensuite dans une spirale négative qui deviendra néfaste pour le reste de sa carrière voir même de sa vie. L’alcool, les filles, le sexe, la gloire… Best ne savait plus où donner de la tête et perdait de vue peu à peu son métier de footballeur. Heureusement pour lui, son talent lui permet de continuer à exceller sur le terrain et de briller jusqu’à 1972. Cependant, le départ de Matt Busby le fragilise énormément et la descente vers une chute vertigineuse ne fait que de s’accentuer. Manchester United, qui entre dans une fin de cycle, quitte la voie du succès et Best est fortement pointé du doigts pour son manque de professionnalisme au court de cette période difficile.
”En 1969, j’ai arrêté les femmes et l’alcool. Ça été les 20 minutes les plus longues de ma vie.”
Une phrase lourde de réalité qui résume parfaitement jusqu’où il est tombé, le football devenant pratiquement secondaire dans sa vie. Busby, McGuinness, O’Farrell et Docherty… Tous ont tenté de le raisonner mais tous ont échoué. Malgré quelques coups d’éclats dont ce fameux match face à Northampton en 1971 où il inscrit 6 buts dans la rencontre (un record au club), Best n’y arrive plus et perd toute sa régularité. Il annonce dans un premier temps la fin de sa carrière en 1972 avant de finalement revenir en arrière quelques semaines après. Ne parvenant toujours pas à retrouver la joie de jouer et son niveau de jeu des années 60s, Best est finalement libéré par les dirigeants mancuniens en juin 1974 après la relégation du club en seconde division. Il débute alors un long périple entre les villes et les pays tentant de se relancer à Fulham, à Bournemouth, en Afrique du Sud, aux États-Unis, en Australie, à Hong Kong… Jamais on ne retrouvera le George Best, jeune et talentueux, décisif et inarrêtable qui ont forgé son succès qui l’a propulsé peut-être trop tôt sur le toit de l’Europe.
Les excès dans sa vie auront détruit dans un premier temps sa jeune carrière de footballeur avant de détruire sa santé. Lors de ses funérailles en novembre 2005, pas moins de 300 000 personnes sont présentes dans les rues de Belfast pour dire un dernier aurevoir à George Best dont l’alcool aura eu raison de lui mais dont la légende ne sera jamais oubliée.
SAISON | LIGUE | FA CUP | LC | FA CS | LDC | EL | CDC | CI | TOTAL | |||||||||
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App | But | App | But | App | But | App | But | App | But | App | But | App | But | App | But | App | But | |
1963-1964 | 17 | 4 | 7 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 26 | 6 |
1964-1965 | 41 | 10 | 7 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 11 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 59 | 14 |
1965-1966 | 31 | 9 | 5 | 3 | 0 | 0 | 1 | 1 | 6 | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 43 | 17 |
1966-1967 | 42 | 10 | 2 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 45 | 10 |
1967-1968 | 41 | 28 | 2 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 9 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 53 | 32 |
1968-1969 | 41 | 19 | 6 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 6 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 0 | 55 | 22 |
1969-1970 | 37 | 15 | 8 | 6 | 8 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 53 | 23 |
1970-1971 | 40 | 18 | 2 | 1 | 6 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 48 | 21 |
1971-1972 | 40 | 18 | 7 | 5 | 6 | 3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 53 | 26 |
1972-1973 | 19 | 4 | 0 | 0 | 4 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 23 | 6 |
1973-1974 | 12 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 12 | 2 |
total | 361 | 137 | 46 | 21 | 25 | 9 | 2 | 1 | 21 | 9 | 11 | 2 | 2 | 0 | 2 | 0 | 470 | 179 |